Lac Bleu, l'Opale des hauteurs
Arrivé au lac (2090 m), on est sous le charme: l'eau sort de terre, comme par magie, surgissant de glaciers enfouis. Elle est d'un bleu transparent. Le vert des mélèzes s'y reflète. Ici ou là des aires de pique-nique sont aménagées. Partout ddes enfants courent et jouent. Le Pigne d'Arolla brille comme un soleil, les Dents-de-Veisivi règnent comme des seigneurs.
Le sentier débute au lieu dit La Gouille, situé entre Les Haudères et Arolla. On ne peut pas le manquer. On parque les voitures en face du Restaurant du Lac Bleu. On se désaltère à la fontaine puis on suit un chemin facile. Nous l'avons fait avec des enfants de 4 à 5 ans en quarante minutes.
Passé la fontaine, on traverse un petit hameau de rêve. Un autrefois de raccards toujours là. Puis on aborde la forêt de mélèzes qui se transforme en nuage d'or aux abords d'octobre. Peu après, une bifurcation. Plutôt prendre à gauche, même si les deux voies conduisent au même endroit.
On aperçoit bientôt le rocher dit "La marmotte de Satarma" ou la "dent de la sorcière". Sorte de menhir qui s'élève comme un seigneur dans le ciel. En se retournant, pour admirer, on aperçoit, sur la paroi d'en face, l'Aiguille de la Tsa. Après un ou deux petits passages un peu plus verticaux, la dernière partie se fait tout en douceur. On traverse le bucolique alpage du lac Bleu. On pourra dire bonjour au berger Léon ou se désaltérer à la buvette à partir du 12 juillet.
On peut rejoindre Arolla depuis le lac. Le sentier est qualifié de difficile. Les plus téméraires poursuivront jusqu'à la cabane des Aiguilles Rouges (2821), pour dire bonjour à la famille Maître. Compter deux bonnes heures depuis le lac Bleu. Peu avant la cabane, derrière une butte sur la droite, un autre trésor: un petit lac sans nom, recroquevillé dans une sorte de niche au pied des glaciers, souvent encore recouvert de neige, de glace et des gravats du printemps qui déclenchent les éboulements.
Et si les téméraires le veulent, ils peuvent rejoindre Arolla depuis la cabane. Ils traverseront le magnifique alpage de Pra Gra.
Gérard Falcioni
