Nouvelliste du 29.05.17 - Le Grand Hôtel Kurhaus

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  Nouvelliste du 29.05.17 - Le Grand Hôtel Kurhaus

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Ces hôtels centenaires qui racontent le Valais

Arolla - Le Grand Hôtel Kurhaus, le pari un peu fou d'un visionnaire.

Arolla. Le nom rime encore aujourd'hui souvent avec la longueur du chemin à parcourir pour s'y rendre. Porte d'entrée de la haute montagne au pied des glaciers, la bourgade n'était au milieu du XIXe siècle qu'un alpage. "Mon arrière-grand-père, Jean-Baptiste Gaspoz, était un visionnaire. Il avait déjà construit l'hôtel de la Dent-blanche è Evolène en 1858, deux ans avant l'arrivée du train à Sion. En 1875, il a acquis les terrains à l'évêché de Sion pour bâtir ce qui deviendra le Kurhaus", raconte Peter Weatherill qui incarne la quatrième génération de la même famille à la tête de l'hôtel.

C'est en 1894 que la dernière pierre sera posée, là-haut à 2100 mètres d'altitude, trois ans après la mort de Jean-Baptiste Gaspoz. Sa veuve, Honorine, se chargera de veiller sur la fin des travaux et d'exploiter l'hôtel, avec six enfants à élever seule. Une démonstration de courage qui semble avoir toujours fonctionné comme un rappel de ne jamais baisser les bras. Et le pari est gagnant. Les Anglais raffolent de ce coin de paradis. Et tant pis s'il faut à l'époque parcourir deux heures de route carrossable jusqu'aux Haudères puis deux heures et demie de chemin muletier pour rejoindre l'hôtel.

La force du dépaysement

La première ouverture hivernale coïncide avec la construction du téléski, en 1968. "Dès la fin de la guerre, la clientèle a changé. Il n'y avait presque plus que des Suisses et l'hiver a pris de plus en plus de place", poursuit le propriétaire. La bâtisse, elle, n'a presque pas changé, conservant le charme d'antan. Des investissements réguliers ont permis de maintenir l'établissement de 35 chambres à flot. Et si l'hiver reste le coeur de l'activité en profitant également du boom du ski de randonnée, c'est bien ici la chaleur des temps anciens que l'on vient chercher, isolé au milieu des arolles, des mélèzes et à portée de glaciers. "Nous avons par exemple des grandes familles qui s'y retrouvent à Noël ou des groupes venus chercher le dépaysement. On a la chance d'être dans une région qui n'existe nulle part ailleurs", sourit Peter Weatherill.

Julien Wicky

Pour rejoindre l'hòtel à la fin du XIXe siècle, les voyageurs devaient marcher plus de deux heures entre les Haudères et Arolla.
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