Nouvelliste du 19.04.12 - La PDG sous (basse) pression

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  Nouvelliste du 19.04.12 - La PDG sous (basse) pression

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Les organisateurs de la Patrouille des Glaciers doivent faire face aux caprices de la météo. Mais pas de panique pour autant...

"C'est l'année la plus délicate que j'ai connue en termes de préparation." Jean-Michel Bournissen en est à sa 6ème édition comme chef technique de la Patrouille des glaciers. Mais cette véritable course contre la montre est une première pour lui. La faute à des conditions météorologiques déplorables cette dernière quinzaine.

La tension est palpable ces jours à Satarma, hameau proche d'Arolla, qui sert de base aérienne à la PDG d'où part l'essentiel du matériel à destination du parcours. Il fait mauvais temps. Avec de la neige et du brouillard de Schönbuel à la Rosablanche. Résultat: les hélicoptères de l'armée n'ont pu effectuer que très peu de rotations. Mardi et hier, les machines ont pu enfin décoller à la faveur d'une éclaircie. Les forces aériennes ont mis les bouchées doubles pour rattraper le retard. Deux Super Puma et trois EC 635 ont ainsi entamé leur ballet aérien. 32 tonnes ont été transportées sur les hauteurs durant la seule journée de mardi. Mais pour l'instant, l'armée n'a pu acheminer par voie aérienne que la moitié des 80 tonnes de matériel réparties sur la douzaine de postes que comptent les 26 kilomètres de course entre Zermatt et Verbier.

"Les travaux sont effectivement perturbés par la météo", confirme le lieutenant-colonel EMG Olivier Séverin, commandant de la région Arolla-Les Hauts. "Mais le coup de collier donné ces dernières quarante-huit heures me permet de rester serein. Et nous disposons encore de jours de réserve." 140 personnes sont à pied d'oeuvre actuellement. Elles seront 400 dès lundi prochain.

L'armée a tout de même appliqué les premières mesures d'urgence. Trois détachements ont été déployés mardi à Tête Blanche, Plan Bertol et à la Rosablanche. La trentaine d'hommes a dormi en altitude afin de poursuivre l'engagement de la manière la plus efficace possible.

Les priorités sont désormais la finition des postes et la télématique. Et si le mauvais temps s'acharne, la 15ème édition pourrait-elle être remise en cause en raison de soucis logistiques? "Nous faisons le maximum et rien ne dit que nous ne serons pas prêts. Nous avons prévu de voler durant le week-end si les conditions météo le permettent", explique Jean-Michel Bournissen.

Demeure un axiome intangible: la sécurité. "Le stress ne doit en aucun cas déboucher sur un risque d'accident accru.", prévient Olivier Séverin. Et de sécurité il en sera évidemment question sur l'ensemble du parcours. La cellule avalanches a entamé son travail. Des profils sont réalisés dans le terrain. "Les premières observations font état de conditions de neige très positives", se réjouit Jean-Michel Bournissen. "Un réchauffement est toutefois annoncé en milieu de semaine prochaine." Seule certitude: le balisage définitif et la sécurisation du tracé seront effectifs dès l'envoi du premier coureur et se termineront dès l'arrivée du dernier concurrent. Ni avant, ni après ce laps de temps, le parcours ne peut être considéré comme sécurisé.

Pascal Fauchère
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