Nouvelliste du 09.09.13 - Deux régions à portée de crampons

Articles interceptés dans les médias
Répondre
arollablabla
Agitateur
Agitateur
Messages : 3258
Enregistré le : 04 juin 2007, 16:37
Facebook : arollablabla
Localisation : Rond-Point Arolla
Contact :

  Nouvelliste du 09.09.13 - Deux régions à portée de crampons

Message non lu par arollablabla »

Image

Collontrek - La course entre la Val d'Aoste et le Val d'Hérens a réuni 800 participants dans une ambiance de fête.

"C'est enfin une course où tu peux t'arrêter pour boir un thé sans que personne ne te dévisage", lance David en passant le col Collon, point culminant de la 3e édition du CollonTrek à 3080 mètres d'altitude. Comme lui, ils sont près de 800, dont trois quarts inscrits en catégorie "Randonneurs", à s'être élancés ce samedi matin du barrage de Place Moulin dans le Val d'Aoste en direction d'Arolla.

Par patrouilles de deux, ils ont avalé 22 kilomètres et 1250 mètres de dénivellation positive. Un effort dans un cadre de haute montagne unique, avec une descente sur un glacier, en crampons. Malgré le vent et le froid, la bonne humeur était au rendez-vous.

Une frontière, une seule origine

Devant, Werner et Marcel Marti, les deux frères originaires de Grindelwald et membres du Swiss Team de ski-alpinisme du Club alpin suisse ont bouclé le tracé en 2 heures 23 minutes, à 5 minutes du record de Florent Troillet et Martin Anthamatten établi en 2009. Crampons aux pieds, ils s'envolent sur le glacier. Deux mondes se rencontrent. Celui des professionnels et de leurs exploits rêvés, et celui des populaires, les visages souvent marqués, les genoux parfois écorchés et surtout, avec un large sourire accroché aux oreilles.

Au Sommet du col Collon, on peine pourtant à croire que l'on franchit une frontière entre l'Italie et la Suisse. Les bénévoles présents parlent le même patois, portent souvent les mêmes patronymes et reconnaissent volontiers la ressemblance. "On est pareils, cette course nous a rapprochés", diront en choeur Patrice Gaspoz et Maurizio Lanvini, les deux responsables de la sécurité de part et d'autre du col.

La veille, les participants en provenance de Suisse étaient rassemblés dans plusieurs hébergements à proximité de buarrage de Place Moulin. "On a été reçus avec beaucoup de convivialité. Qu'importe la course du lendemain, il fallait quand même qu'on partage une bonne bouteille", affirmeront Christophe et ses amis.

A la descente, un Valdôtain plein d'entrain pointera sa casquette arborant un drapeau suisse en hurlant: "Vive la Suisse, vive le Valais!".

Un parcours hautement sécurisé

Une descente en crampons sur un glacier n'est pas une mince affaire pour un non-initié. "Ceux qui ne sont pas équipés ne peuvent pas descendre, c'est beaucoup trop dangereux. Il faut veiller à ce que les gens s'équipent correctement." La pluie de la veille avait transformé le glacier en véritable patinoire à certains endroits. Sur le parcours, deux médecins et plusieurs postes sanitaires équipés de défibrillateurs veillent au grain. "On constate surtout de la fatigue, quelques crampes et des égratignures dues aux chutes", indique Jean-Pierre Deslarzes, médecin responsable au col Collon.

Malgré la terrible descente sur Arolla, les participants affichent un visage ravi à l'arrivée. "C'était un exercice d'équilibriste à certains moments mais je reviendrai, c'est sûr. Une formidable expérience à vivre et à revivre", affirme Carole à l'arrivée. Un témoignage qui fait figure de généralité dans les bistrots de la petite stations du Val d'Hérens. Rendez-vous est pris en 2015.

Julien Wicky

Ultime effort sur la dernière montée...
Image

...et la ligne est finalement franchie...
Image

Image

...avec - pour tous - le sourire et la rage du vainqueur!
Image
Répondre