Nouvelliste du 9.04.10 - Branle bas pour la patrouille

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  Nouvelliste du 9.04.10 - Branle bas pour la patrouille

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Ballet aérien millimétré pour la Patrouille des glaciers


Arolla - A douze jours du départ de la mythique course alpine, on s'active sur les sommets. Centre logistique, le haut du Val d'Hérens connaît depuis lundi une grande effervescence.

Parlons date. La Patrouille des glaciers 2010 aura lieu du 21 au 25 avril. Pour les coureurs. Chez les organisateurs, la 14e édition a débuté bien plus tôt et se terminera bien plus tard. "La préparation a commencé à l'arsenal d'Agile le 17 mars", explique le commandant de la région Arolla-Les Hauts, le lieutentant-colonel EMG Olivier Séverin. "Elle s'achèvera par la reddition du matériel au même endroit le 7 mai." Entre ces deux dates, un travail énorme que seule l'armée a les moyens de mener à bien. Feu vert a été donné aux grandes manoeuvres lundi à Arolla, centre logistique de la course d'où partent tous les éléments nécessaires à la mise sur pied de la PDG. Préparation des postes, tentes, génératrices, fuel, infrastructures de communication, fraiseuses, pelles, balisage du parcours... Au total, quelque 80 tones de matériel sont acheminées en deux semaines par camion jusqu'à Satarma puis par hélicoptère sur la douzaine de postes d'altitude et les 53 kilomètres reliant Zermatt à Verbier.

Rotors en action

Pour y arriver, le commandement de la course dispose, durant la préparation, de trois Alouette III, deux Super Puma et deux EC 635. "La PDG constitue le plus important engagement en termes de transport logistique", indique le porte-parole des Forces aériennes, Laurent Savary. "C'est un entraînement en condition réelle très important pour nous."

Durant la seule journée de mercredi, quatre machines ont exécuté un ballet aérien impressionnant sour la houlette du chef aviation de la PDG, le lieutenant-colonel Patrick Voutaz. "On annonce un vent un peu plus fort sur la crête sud des Alpes dans les prochaines heures. Nous profitons donc de ces conditions météo favorables." La troupe engagée, une cinquantaine de militaires, guides, chauffeurs de camions ou pilotes, s'est activée pour ne pas être prise de vitesse par le temps. Les postes de la Rosablanche, de Bertol, de Tête Blanche et le poste de tranmission de la cabane de la Dent-Blanche ont ainsi été ébauchés.

La météo, une donnée non maîtrisable que connaît bien le chef technique de la cours, Jean-Michel Bournissen, responsable de la sécurité du tracé. Cette semaine, une vingtaine d'hommes ont procédé à un premier balisage approximatif sur le parcours. Et le guide de préciser aussitôt à l'intention des patrouilleurs qui s'entraînent ces jours-ci: "C'est un balisage à titre indicatif pour nous. Il ne s'agit en aucun cas d'un tracé définitif et encore moins d'un balisage qui rimerait avec sécurité!" Clair.

Reste la montée en puissance. Dès la semaine prochaine, une cinquantiane d'hommes seront à sa disposition. La cabane Bertol sera occupée par une septantaine de soldats dès le 19 avril. Ils seront 330 engagés durant les jours de course. Les forces aériennes augmentent également leur engagement durant l'épreuve avec deux Alouette et un EC 635 supplémentaires.

GPS pour le retour

Dès la fin de l'épreuve, le matériel sera redescendu à Arolla. "Lors de la dernière patrouille, la neige avait tout recouvert rapidement", se souvient Olivier Séverin. "Malgré des recherches intensives par sondage, nous avions égaré du menu matériel à Tête Blanche." L'armée tentera cette année une nouvelle formule. "Nous regrouperons le matériel sous une tente que nous allons repérer par GPS". Pour que tout soit de retour à l'arsenal d'Aigle le 7 mai.

Pascal Fauchère
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