Nouvelliste du 21.04.10 - Veillée d'armes à Bertol

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  Nouvelliste du 21.04.10 - Veillée d'armes à Bertol

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Veillée d'armes à Bertol


Patrouille des glaciers - Une cinquantaine de militaires ont pris possession de la cabane Bertol, haut lieu stratégique et logistique de la course. Ambiance à la veille du départ.

Odeurs diffuses de transpiration et de crème solaire. Facondes rougies par le soleil. Respiration courte liée à l'altitude, souffle coupé par le décor sublime. Treillis militaires et peaux de phoque en action.
Une cinquantaine de soldats rallient la cabane Bertol en ce lundi après-midi ensoleillé. Le groupe compte des habitués de la Patrouille des glaciers en cours de répétition, des spécialistes alpins issus tout droit du Centre d'instruction de combat en montagne d'Andermatt et des guides. Dont armand Salamin, ancien vainqueur de la PDG en 1984, qui donne déjà quelques instructions pour des travaux à réaliser. Mission: tracé à améliorer et parcours à munir de balises flash dans ce secteur technique effectué de nuit où l'encordement des patrouilles est obligatoire. A 3279 mètres, le maniement d'une pelle fatigue. Plus rapidement. Mais "ils ont la motivation", lâche le Grimentzard. Vérification faite déjà en fin de journée et dès le lendemain.

Des soldats, une passion

Et croient en cette épreuve. Tout comme ceux qui les observent depuis le nid d'aigle que constitue la cabane Bertol, juchée sur un rocher surplombant le fameux col éponyme, lieu stratégique de la course. Eux, ce sont les responsables de l'intendance, sous les drapeaux ou sous contrat. Des Evolénards pour la plupart, affairés à la préparation des dortoirs, repas du soir et autres en-cas pour les soldats.

Le sergent-major Raphy Fauchère, bras droit du responsable de poste Basile Bournissen, est gérant temporaire de la cabane. "Nous assurons la logistique de Bertol et des détachements d'interventions qui seront basés à Tête-Blanche durant la course." L'entente est bonne entre Suisses allémaniques et "locaux". "Ils ne demandent qu'à travailler. Nous ne demandons qu'à les servir", sourit Raphy Fauchère, cinq PDG à son actif, à l'instar de Jean-Yves Rumpf qui a travaillé à la rénovation de la cabane il y a quelques années. "Si on est bien organisé, on peut même faire un tour peaux dans les environs." La bonne humeur au service d'une même exigence, celle de la course, et d'une même passion, celle de la montagne.

Prise des fourneaux

Il a quatre PDG, lui, à son palmarès. Fabrice Métrailler, restaurateur à Evolène, maîtrise rapidement la pirse de cuisine. "On sait que l'eau bout à moins de 80 degrés centigrades, un paramètre à ne pas oublier ici." Même s'il dit se réjouir de la semaine en cours, il ne passerait pas l'année Bertol. Montagnard oui, mais tout de même... Contrairement à Anne-Marie Dolivet, la gardienne. Cette Française "tient" la cabane dpuis juin 2008. Passionnément. Et ne l'échangerait pour rien au monde. La PDG, elle ne la connaît pas encore. A l'inverse de la cabane des Dix, elle a cédé ses fourneaux à l'armée car "il y a beaucoup d'animation autour de cette manifestation", dit-elle, discrète.

Reste que de bons contacts se nouent ces jours avec les militaires de l'intendance qui "sont entrés dans son salon". Et à quelques heures de la course, l'ambiance monte encore d'un cran à "Bertol l'exigeante". Les premières patrouilles sont attendues cette nuit vers 1 heure du matin. Elles auront alors effectué 20 kilomètres et il leur restera 33 à parcourir...

Pascal Fauchère

http://www.bertol.ch
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