Supplément du Nouvelliste du 22.06.10 - Bouger été

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arollablabla
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  Supplément du Nouvelliste du 22.06.10 - Bouger été

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une vingtaine de vipères dans un talus d'Arolla


PASSIONNÉ PAR LES VIPÈRES - Elles ont mauvaise réputation et sont souvent massacrées. Pourtant, pour Yves Brunelli elles sont l’objet d’une fascination sans limites.

Le Sédunois Yves Brunelli, 46 ans, se destinait à la reliure.Depuis tout petit, il adore les animaux: la faune sauvage et les vaches d’Hérens. Mais sa grande passion, c’est la vipère.«J’avais 12 ans et mon père (le mycologue François Brunelli) avait ramené une vipère d’une de ses balades aux champignons.
J’ai eu le coup de foudre, je me suis documenté sur les serpents et, depuis, je cours la Suisse pour les observer. Cette passion est intacte trente-quatre ans
après...»
Yves a réalisé près de 20 000 photos de vipères et souhaite publier un bouquin sur le sujet. De fin février, moment où la vipère sort de l’hibernation sous terre,à fin octobre, il court les vallons pour les étudier. Socialement, il joue aussi un peu le rôle officieux du conseiller spécialiste à qui la police fait appel: «Elle m’appelle quand des gens ont des problèmes avec des serpents. C’est fréquent au printemps, quand les serpents entrent dans des caves ou des abris.
J’essaie de les récupérer et j’explique aux gens comment vivre en bonne harmonie avec eux: ce ne sont pas les serpents qui arrivent chez eux, mais eux qui se sont installés dans un biotope à serpents. On peut les déplacer facilement, malheureusement les gens ont trop souvent le réflexe de les tuer. Dommage, il suffit la plupart du temps de les déplacer.»

Une vingtaine dans un talus.

Récemment,Yves a été appelé à intervenir dans la région d’Arolla, où une dame assurait avoir une population de trente vipères dans un petit talus devant son bloc locatif. «J’étais sceptique: souvent, la peur entraîne l’exagération.
Arrivé sur place, je n’étais pas sorti de la voiture que j’en avais déjà repéré une dizaine dans un talus de quelques mètres carrés. L’explication est simple: il y avait plusieurs femelles aptes à la reproduction et tous les mâles du coin tournaient autour pour essayer de s’accoupler. Je les ai déplacés environ 100 mètres plus haut, en commençant par les femelles et une douzaine de mâles. Ceux qui restaient sont partis d’eux-mêmes les jours suivants puisqu’il n’y avait plus de femelles.» A quelle distance un mâle peut-il repérer une femelle réceptive? «Les femelles dégagent des phéromones et la trace olfactive reste sur le sol, les mâles la repèrent même à plus de 100 mètres et remontent la piste...»

Jean Bonnard

plus d'infos et images sur le blog d'Yves Brunelli
http://vipere-passion.over-blog.fr/
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